Du 10 juin au 29 juillet 2022 / galerie Élysée Saint-Honoré, Paris 8e
Prévue en 2020 et reportée en raison de la crise sanitaire, l’exposition « Yves Navarre rencontre Alekos Fassianos » se tiendra à la galerie Élysée Saint-Honoré, Paris 8e, à partir du 10 juin prochain. Organisée avec le concours des Amis d’Yves Navarre, cette exposition propose d’aller à la rencontre de deux grands artistes contemporains, l’écrivain Yves Navarre et le peintre Alekos Fassianos, décédé en janvier dernier. Les visiteurs pourront découvrir des documents d’archives rares ou inédits sur leur collaboration et leur amitié des années 1960 à la mort d’Yves Navarre en 1994, et admirer une sélection de tableaux de Fassianos.
Peu de lecteurs d’Yves Navarre savent que l’auteur du Goncourt 1980 a obtenu ses premières retombées presse parisiennes grâce à une exposition de tableaux retournés en mai 1969. Par contre, ils connaissent les trois couvertures de romans qu’Alekos Fassianos a peintes pour l’écrivain : Portrait de Julien devant la fenêtre (Robert Laffont, 1979), Fête des mères (Albin Michel, 1987) et Poudre d’or (Flammarion, 1993). Quand peinture et écriture se mêlent, quand l’amitié s’en mêle, l’histoire doit être racontée. C’est ce qui a poussé Dimitris Sabatakakis, ami de longue date d’Alekos Fassianos, à contacter l’association Les amis d’Yves Navarre pour, ensemble, donner à voir et à lire la rencontre humaine et artistique entre le peintre et l’écrivain.
« J’ai rencontré Yves Navarre au début des années 1990. Je publiais alors des beaux livres par passion » se souvient Dimitris Sabatakakis. « Yves Navarre avait beaucoup aimé un poème d’Aragon illustré par Fassianos, que j’avais édité. Il m’a remis un texte, Pour dans peu, qui a inspiré à Alekos une série de lithographies. » Cette magnifique publication des éditions Syrmos fut tirée à 99 exemplaires au printemps 1993. Les visiteurs de l’exposition pourront l’admirer et reconstituer la collaboration entre les deux artistes au fil des photographies, courriers et dessins collectés dans les archives de Dimitris Sabatakakis ainsi que dans les archives et dans le Journal d’Yves Navarre. Ils pourront enfin, quelques mois seulement après la disparition d’Alekos Fassianos, découvrir ou redécouvrir des tableaux jamais ou rarement exposés.