La plus marquante de Dionysios Solomos, le poète de l’Hymne à la Liberté devenu par la suite l’hymne national grec.
Nous sommes heureux de vous proposer de (re)découvrir Libres Assiégés, l’œuvre la plus marquante de Dionysios Solomos, le poète de l’Hymne à la Liberté devenu par la suite l’hymne national grec. Libres Assiégés est une œuvre-chantier sur laquelle le poète a travaillé de 1826 jusqu’à la fin de sa vie. Ce long poème, inspiré des derniers jours du siège de Messolonghi, raconte un des épisodes les plus héroïques de la Guerre d’indépendance grecque. Resté inachevé, ce texte est surtout resté ouvert et s’offre à une réinterprétation continue.
Le Centre Culturel Hellénique vous propose une retransmission en direct et sous-titrée en français de Libres Assiégés, conçu mis en scène par Thanos Papakonstantinou, au Théâtre National de Grèce. Cette retransmission constitue la première action commune entre le CCHEL et le Théâtre National de Grèce dans le cadre de notre nouveau partenariat. Nous sommes très fiers d’entamer cette nouvelle collaboration avec une institution qui défend depuis plus de 150 ans l’héritage du théâtre classique ainsi que la création contemporaine.
La lumière de la joie triomphe sur les ténèbres et la mort
“S’agit-il d’un hymne patriotique ou d’un poème philosophique ? D’un cortège funèbre ou d’un chant de résurrection ? D’un chef-d’œuvre incomplet ou de vers épars inachevés ?
Libres Assiégés est l’œuvre poétique qui a occupé le poète Dionysios Solomos plus que tout autre œuvre (de 1834 à 1847). Inspirée du siège de la ville de Messolonghi et de l’Exode héroïque dans la nuit du 10 au 11 avril 1826.
Une œuvre sur la liberté, la résistance, l’homme qui lutte pour garder son esprit libre même dans les moments les plus sombres. Un poème incomplet, un texte parmi les plus emblématiques de la littérature grecque moderne, mémorial informel de la guerre d’indépendance grecque de 1821.
Dans son cabinet de travail, à travers des improvisations sans fin, le Poète tente de parler de la gloire de la nation.
Comment naissent les nations ? S’agit-il de communautés mythiques, vivant dans un passé glorieux ? Sont-elles imaginaires, vivant dans les œuvres des poètes ? Ou est-ce le moyen de se rapprocher de ceux qui nous entourent ? Une manière de trouver, d’inventer des liens qui nous unissent et de rompre l’isolement ? Sommes-nous en contact avec l’histoire ou est-ce une tentative de fabriquer un mythe commun afin de faire face à la violence inhérente à la vie ?
Comment les identités nationales sont-elles construites ? A partir de quels matériaux ? De traditions fictives d’un passé héroïque ? De la peur d’une urgence imminente ? Ou de la foi en des utopies qui peuvent changer le cours de l’histoire ?
Sur la scène du théâtre, le Poète est confronté à ses matériaux : la langue, les personnages, les symboles et l’histoire. Il construit et déconstruit son œuvre à travers des versions successives, sur le thème de l’Exode héroïque.”
Metteur en scène de la jeune génération, au regard visuel singulier, Thanos Papakonstantinou utilise comme matière première les Libres Assiégés de Dionysios Solomos pour créer un rituel scénique de mort et de résurrection .